L'ophiure

(Désolé mais je n'ai pas pu reconstituer totalement le texte comme il l'était au départ...)

 

Anatomie externe

 

Elle est composée d’un disque central réduit (12 cm de diamètre) et de 5 bras (rarement 6 ou 7) très longs (+- 20 cm).

On peut comparer ses bras à des queues de serpents, d’où elle tire son nom (en grec : orphis = serpent et ura = queue).

Ils ont une grande mobilité due aux ossicules articulés. Quand les ophiures perdent un bras, il repousse en quelques mois.

Les bras sont simples dans la majorité des cas, mais certaines espèces ont des ramifications externes. Ce qui leur vaut le surnom d’étoile méduse.

Quelques ophiures sont luminescentes mais pas de façon permanente.

La face ventrale est pourvue de podia (sert à amener la nourriture à la bouche) mais dépourvue de ventouse.

La bouche est en forme d’étoile formée par le premier fragment calcaire de chaque bras. Il n’y a pas d’ouverture anale.

 

 

 

 

 

Anatomie interne

 

    1. le squelette calcaire d’origine mésenchymateuse, situé dans le tissu conjonctif sous l’ectoderme, soutient le corps des échinodermes.
    2. Les plaques squelettiques portent souvent des piquants calcaires mobiles, ou fixes (c’est pour cela qu’on les appelle échinodermes.).

      Beaucoup de ces piquants sont transformés en petites pinces (pédicellaires) aux formes très diverses qui assurent différentes fonctions (défense et nettoyage). Le squelette peut être partiellement réduit ou bien faire totalement défaut.

    3. Le système ambulacraire, qui dérive d’une partie du cœlome, est un attribut unique dans le règne animal.
    4. Extérieurement, il communique avec l’eau de mer ambiante par une plaque du squelette criblée de petits pores, la plaque madréporique, où aboutit le canal du sable. Ce canal traverse le sinus axial qui renferme aussi la glande brune ( ganglion lymphatique produisant des cellules migratrices qui voyagent et transportent l’oxygène et les éléments nutritifs ). Le canal du sable conduit à l’anneau ambulacraire qui entoure l’œsophage.

      De cet anneau partent cinq canaux ambulacraires radiaires, et cinq vésicules de Poli inter-radiaires qui sont des vaisseaux régulateurs.

      Les canaux ambulacraires se prolongent et aboutissent à des sinus terminaux (organes chimiosensibles) et, de part et d’autre des canaux ambulacraires, bifurquent des ramifications disposées par paires, elles aboutissent aux pieds ambulacraires et à leur vésicule compensatrice qui se trouve à l’intérieur de la cavité générale.

      Les pieds ambulacraires peuvent s’allonger ou se rétracter sous l’effet des muscles de leur paroi et du liquide ambulacraire. Ce sont des organes locomoteurs et probablement tactiles.

    5. Le système nerveux a lui aussi une disposition rayonnée qui ne possède pas de centre nettement individualisé. Il comprend essentiellement un anneau nerveux qui entoure la bouche ; de cet anneau partent cinq nerfs radiaires juxtaposés aux canaux radiaires sur la face buccale.

 

 

 

 

 

La nutrition

 

A la bouche fait suite un court œsophage qui aboutit à l’estomac qui est une poche dévaginable (poche que l’animal peut sortir pour absorber des substituts nutritifs et rentrer par la suite). La partie supérieure à l’intérieur de chaque branche par une double poche terminée par un cul de sac. (Cæcum brachiale – fonction : consiste à sécréter des sucs digestifs et à absorber des substituts nutritifs). La bouche est une lanterne d ’Aristote : elle est entourée de cinq dents mobiles qui sont actionnées par un système masticateur (avec les pièces calcaires et les muscles).

Elles sont moins voraces que les astérides (étoiles de mer) et se nourrissent de substances organiques qui se déposent au fond de l’eau et de petits organismes. Les petits organismes sont capturés avec les bras et portés à la bouche. Les substances, elles, sont emportées par des courants ciliaires. D’autres sont végétariennes. L’anus est absent.

 

 

 

 

 

La ventilation

 

Il faut considérer comme organe ventilateur tous les appendices à membranes molles (pieds ambulacraires, papules).

L ’eau oxygénée entre par les podia et l’oxygène passe dans le liquide coelomique.

 

 

 

 

 

 

La circulation

 

Les échinodermes sont dépourvus d’appareil circulatoire mais ils possèdent, surtout dans le voisinage d’autres organes, des expansions de la cavité générale. De plus un système lacunaire s’est développé dans toutes les parties du tissu conjonctif. Le liquide qui remplit ces lacunes a une composition analogue à celle du liquide ambulacraire et du liquide cœlomique. Il a probablement une fonction sanguine.

Ce liquide est composé de cellules migratrices qui transportent l’oxygène.

 

 

 

 

 

 

 

La reproduction

 

Les sexes sont généralement séparés, les organes génitaux de formes diverses ont une position inter - radiaire (entre les pattes de l’animal). La reproduction se fait généralement au moyen d’œufs abandonnés dans la mer.

Il y a des exceptions : certaines espèces incubent dans leur poche génitale (qui sert aussi à la respiration) et « élèvent » les larves jusqu’à ce qu’elles aient la forme adulte. Beaucoup d’espèces sont hermaphrodites. D’autres espèces (à six bras) se scindent en deux parties (reproduction agamique : sans gamètes) et chacune reconstitue les éléments manquants.

Le dimorphisme sexuel est rare mais certaines espèces ont le mâle qui vit accroché à la femelle.

 

 

 

 

 

Milieu de vie et comportement

 

Elles sont nettement moins connues que les étoiles de mer (en raison de leur existence plus discrète) mais tout aussi répandues.

Elles vivent dans toutes les mers mais sont plus courantes dans l’Atlantique et dans la Méditerranée. Elles sont actives : grimpent sur les rochers, se glissent dans les fissures, dans les branches des coraux, dans les galeries de vers et parmi les algues et les abris les plus divers. Elles vivent sur tous les fonds : sable ou vase et peuvent même s’introduire dans les éponges vivantes. Elles vivent à grande ou petite profondeur, un peu à l’écart des côtes.

 

 

 

 

 

Importance économique

 

  1. Dans la chaîne alimentaire : elle est suspensivore (se nourrit d’organismes en suspension). De son côté, elle n’a pas d’ennemi si ce n'est les poissons auxquels elle sert de pâture.
  2. Ecologique : elle indique malheureusement par sa présence les zones fort polluées et elle trouve sa place dans les aquariums où elle se nourrit de déchets.